Tourouzelle, village du Minervois, limitrophe des corbières s’étend dans un paysage de pins, de chênes verts, de vignes et de pommiers.
La superficie de son territoire de 1419 ha culmine au lieu-dit « la Bade » à 124 m. |
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Ancien village fortifié, perché sur un rocher, reste d’une porte mâchicoulis faisant partie d’un ancien chemin de ronde.
Vieilles maisons portant des inscriptions sur leur fronton (coquille St Jacques, tenaille, marteau, fer à cheval). En son centre église Notre Dame. Cimetière avec ruine d’une ancienne église gothique du 12ème siècle. |
Le village tire ses principales ressources de la culture, de la vigne et de la pomme.
Les vins élaborés par la cave coopérative et par les caves particulières sont à robes intenses à reflets noirs avec des arômes puissants aux notes épicées légèrement vanillées. |
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La Bascule (Place de la République) 
La bascule est un site emblématique du village à plusieurs titres.
Du milieu du XIXème siècle aux années 1970/80 elle a fait office de « poids publics » et également « d’agora » locale. On y a pesé surtout des céréales (blé, avoine) destinées à être vendues après avoir été dépiquées sur les aires de battage du village. Jusqu’à la construction de la cave coopérative et de la distillerie les marcs de raisins passaient aussi par la bascule.
Il y eut également jusqu’à leur fermeture en 1920, quelques chargements de roches diverses provenant des carrières municipales de Montamo. Même chose pour les sables et graviers issus des bords de l’Aude près du Moulin et exploités seulement durant quelques années fin XIXème.
On vit aussi au cours des années 1950/70 un célèbre ferrailleur lézignanais venir peser les lots de ferrailles diverses qu’il avait acquis auprès de vignerons locaux.
Mais la bascule a toujours été un lieu de rassemblement d’une partie des hommes du village, jusqu’aux années 1990. Tous les jours, après le repas de midi et avant celui du soir, actifs et anciens se retrouvaient à l’ombre des platanes. Les discussions allaient bon train sur la météo, les récoltes, la vente du vin et surtout on commentait « les actualités ». Et là les occasions d’algarade, parfois très enflammées, ne manquaient pas. Mais petit à petit la fréquentation de ce lieu baissa et on y croisait dans les années 1990 plutôt quelques jeunes et des anciens, ces derniers venant « prendre le frais » à l’ombre des platanes.
Longtemps un des jeux des enfants était de monter sur le toit de la cabane de pesage, ce qui selon la taille des uns ou des autres n’était pas sans difficultés.
Ecrit par M. André FRAISSE, Président de l’association « des amis du patrimoine »